Bonjour à toutes et à tous,
Tout d’abord merci de votre intérêt pour mon blog (et le plus tôt possible le vôtre), Conjecture 4.0 !
Depuis son lancement il y a quelques semaines, ce blog a suscité des réactions très diverses, allant de la critique mordante à l’enthousiasme, en passant par l’intérêt poli….
Parfois, les internautes s’étonnent de la diversité des sujets des articles publiés, ne voient pas où on veut en venir, et du coup assènent des jugements de rejet à l’emporte-pièce : « réac », « gourou », « secte », « cosmique », « bureau des pleurs »,…
C’est bien compréhensible.
Ces premiers articles ne sont que des coups de projecteur sur des faits d’actualité, les plaçant sous un éclairage dérangeant sans être partisan, propre à provoquer le débat. C’était le but, mettre une première énergie dans le système.
Susciter l’intérêt brut, plutôt qu’endormir ou faire zapper sous l’effet d’un exposé ciselé.
Nous n’allons pas en rester là, surtout avec vous, qui manifestez votre intérêt pour notre action.
Dans cette première newsletter, deux sujets :
- Vous donner l’essentiel des réflexions à l’origine de ce blog, et leur cheminement,
- Vous proposer de débattre ensemble de la suite de ce blog, et comment
Bonne lecture, et surtout plein de réactions !
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Mon itinéraire de réflexion
Je me suis, comme beaucoup d’entre vous sans doute, posé épisodiquement des questions existentielles (d’où venons-nous, pourquoi la vie, quel est le sens de mon existence,…), et pendant longtemps, comme vous peut-être aussi, pris par mes activités professionnelles et ma vie familiale je les ai laissées de côté (manque de temps, ou manque de confiance dans le succès des réponses….) : juste quelques lignes, des bouts de réponses stockées sans intention particulière sur mon portable.
Mais ces questions restaient là, lancinantes, grosses d’idées qui voulaient vivre, alimentées par des lectures de rencontre sur les espèces du vivant, les sociétés humaines, voire l’Univers.
Et un jour, ma vie passant j’ai décidé, un peu pour moi et surtout pour mes proches, de challenger, mettre en ordre, agréger tout cela en une vision neuve, structurée et plausible si possible, pour ne pas laisser ces bouts d’idées se perdre.
J’ai commencé par faire des recherches autour de trois questions : « quel est le sens de l’évolution de l’Univers » « pourquoi toutes les formes du vivant cherchent-elles à se reproduire et se pérenniser » « quel rôle jouent les sociétés humaines dans l’évolution et l’avenir de l’Homme »
Je précise que sans nier l’intérêt des philosophies et des religions, je voulais aller aux faits bruts, non interprétés, constatés par des observateurs scientifiques reconnus, et y appliquer ma raison, vierge de préjugés.
Attitude d’orgueil ? Je ne sais pas. Peut-être juste la volonté de créer les conditions d’une réelle novation, et la curiosité de voir ce que ça donne.
Quel est le sens de l’évolution de l’Univers ?
J’ai une première conviction, c’est qu’il y en a un. L’Univers que nous connaissons n’est pas le produit du hasard, de processus purement aléatoires. Il y a une ligne directrice à l’œuvre, dans cette matière qui engendre du vivant, dans ce vivant qui engendre de la conscience. C’est indéniable.
C’est indéniable, car il n’y a aucune raison que des chocs ou des combinaisons répétées d’atomes produisent spontanément de la vie, comme nous le prétendent les darwiniens. C’est totalement incongru. En jouant aux dés, a-t-on jamais fait apparaître un bouquet de fleurs ?
Donc il existe un sens de l’évolution, de la matière inerte vers la conscience, voire plus.
Pourquoi ce sens existe-t-il ? Comment fonctionne-t-il ? En a-t-il un Auteur ? Je l’ignore, et laisse à d’autres le soin de répondre, ce sujet est un trop gros poisson pour moi.
Car ce qui m’intéresse, c’est que ce mouvement existe, et que c’est dans ce théâtre-là que nous avons à jouer notre rôle. Et que si nous voulons être « justes » dans cet Univers, il nous faut sans doute progresser dans nos niveaux de connaissance et de conscience personnels, contribuer au développement de cette conscience universelle vers sa finalité.
Et si nous ne le faisons pas, non seulement nos vies inutiles seront oubliées à peine terminées, mais notre espèce peut disparaître comme tant d’autres avant elle. Car je crois cette évolution tellement essentielle pour l’Univers, qu’il ne s’embarrasse pas longtemps de poids morts.
Pourquoi toutes les formes du vivant cherchent-elles à se reproduire et se pérenniser ?
Avant de faire ce travail, ma vision de l’évolution du vivant était assez simple : depuis l’apparition des premières chaînes d’acides aminés, les organismes vivants se sont progressivement complexifiés au cours des millénaires, jusqu’au degré suprême de sophistication : l’Homme, le maître de la Terre.
Erreur.
D’abord, l’immense majorité des espèces vivantes ignore superbement notre soi-disant supériorité, malgré nos 9 milliards d’individus ; et objectivement, elles ont probablement raison.
Pour prendre un seul exemple, les fourmis représentent une biomasse sur Terre équivalente si ce n’est supérieure à la nôtre, et sont sur cette planète depuis plus de 200 millions d’années ; nous, à peine 10.
Par ailleurs, toutes ces espèces, même les plus primitives, continuent comme si de rien n’était à vivre et se reproduire, comme si rien n’avait davantage d’importance, puisque chez certaines espèces l’individu va jusqu’à mourir pour engendrer.
Comment expliquer une recherche aussi frénétique que générale de pérennité ?
Ma réponse est que toutes les espèces du vivant cherchent à participer à cette majestueuse ascension de l’Univers vers la conscience, et que pour y parvenir elles ont besoin de deux choses : du temps pour vivre des expériences et acquérir des connaissances, et un moyen pour les mutualiser et les transmettre. Dans cette course à l’évolution, la victoire de notre espèce sur les autres n’est aucunement assurée.
Quel rôle jouent les sociétés humaines dans l’évolution ou l’avenir de l’Homme ?
C’est là pour moi la grande surprise de ce travail de réflexion.
Les sociétés humaines (famille, tribu, église, entreprise, nation,…) me sont d’abord apparues comme le moyen pour accumuler et transmettre des savoirs, se forger une conscience par le développement d’une morale et d’une culture. Le grand moyen de l’espèce humaine pour gagner sa course à l’accès aux niveaux supérieurs de conscience.
Mais si cette finalité des sociétés humaines était à ce point partagée, comment expliquer ces luttes parfois féroces entre elles, allant jusqu’à provoquer des dommages létaux aux individus humains qu’elles sont censées protéger et développer ? Ces luttes sont-elles de simples dysfonctionnements ponctuels, des ajustements nécessaires ?
Ne serait-ce pas plutôt que ces sociétés humaines ont leurs propres enjeux, leurs propres finalités, indépendants des femmes et des hommes qui s’y rattachent, hommes et femmes qu’elles formatent d’ailleurs, sans intentions nécessairement bienveillantes ni envers eux ni envers l’humanité ?
Et qu’en réalité, elles constituent un nouvel étage du vivant, invisible mais puissant ?
Nous sommes ici au cœur de la problématique, de la Conjecture 4.0, le 4 faisant référence à ce 4ème état de l’Univers : après la matière, le génome, le vivant, … le Groupe Social.
Si cette conjecture se vérifie, elle est non seulement fondatrice d’une nouvelle vision de l’Univers, mais elle est une formidable incitation à l’action sociétale et citoyenne.
En effet, l’espèce humaine a besoin de prendre le contrôle de ces Groupes Sociaux, les organiser et les mettre en cohérence pour assurer sa pérennité, comme le génome le fait dans nos organismes, nous y reviendrons plus tard.
Nous avons donc à faire cesser ces conflits et désordres entre Groupes Sociaux, définir de manière claire leur place et leurs complémentarités, pour le développement et l’avenir de l’espèce humaine : par exemple, quel modèle de famille est-il à privilégier ? Que peut imposer une Nation à une Entreprise travaillant sur son sol ? Quel est le rôle respectif de la Nation et de l’Europe ? Quel est le rôle respectif de la Famille et de l’Ecole dans l’éducation des enfants ?
Ces sujets ne sont pas neufs. Mais pour combien la réponse est-elle claire et partagée ? Car bien évidemment, ces réponses ne peuvent être que citoyennes, en aucun cas la chasse gardée d’une classe politique ou d’une élite : ce fonctionnement obsolète depuis longtemps est inopérant pour des transformations de cette ampleur.
Il faudra donc passer aussi par une refondation totale de notre système démocratique, et en premier de nos comportements citoyens, l’immense majorité d’entre nous ne s’investissant pas suffisamment dans les débats de société : information, réflexion, propositions,….
C’est ce projet-là que je veux voir aboutir; je l’initie, je m’investirai pour qu’il réussisse, mais bien évidemment toutes les énergies, intelligences et engagements seront nécessaires à son succès.
Quel chemin pour l’action ?
La cible étant posée, de nombreuses stratégies sont possibles, comme par exemple :
- chercher d’abord à atteindre une masse critique de notoriété par internet ou autres média, lancer ensuite des actions de « prise de pouvoir citoyen» : par exemple, imposer un cahier des charges programmatique aux élections présidentielles, ou le bilan de fin de mandat par un organisme indépendant d’audit (Cour des Comptes, …)…
- chercher l’appui d’un grand nom et faire équipe avec lui dans une campagne présidentielle,
- susciter des actions de recherche et de formation, pour étayer la Conjecture 4.0, et inspirer par ces travaux les acteurs du monde économique et politique, ….
Je pourrais y réfléchir et en proposer une ; mais ce serait nier d’entrée de jeu le sens de ce que je veux faire : que l’humanité dans son ensemble, et non pas quelques-uns, prenne en main son destin. Le fonctionnement autour de ce blog sera collectif, ou ne sera pas.
C’est pourquoi je vous propose dès à présent de nous rencontrer à Paris pour en débattre, après avoir échangé sur les principales idées ci-dessus.
Très prochainement, je proposerai aux abonnés à la newsletter plusieurs dates possibles en septembre et octobre, par un Doodle
Inscrivez-vous , et à très bientôt j’espère !
Daniel Rigaud
Votre billet très instructif, bonne continuation !