Le fracas des tirs, des sirènes et des explosions s’est tu.
Ce moment d’extermination paroxystique que nous venons de vivre, nous le devons en première analyse à un groupe d’hommes qui ont perdu leur humanité. Qui fauchent méthodiquement et indistinctement la vie d’autres hommes et femmes, vie qui n’a aucune valeur à leurs yeux, pas plus que la leur d’ailleurs.
Après la sidération, l’horreur de ces violences cède la place au deuil, bientôt la colère et nos gouvernants, notre classe politique nous promettent des ripostes exterminatrices contre Daech. Devant cette négation de l’espèce humaine dans son essence, la contre-extermination ne paraît-elle pas en effet comme la seule réponse possible :
Au-delà du tribut que payent inévitablement ces déclarations à l’émotion et à la colère, répondre ainsi, est-ce la solution ? L’Histoire nous enseigne que les tentatives d’extermination d’un groupe humain par un autre, même disposant d’une écrasante supériorité destructrice, sont rarement couronnées de succès.
En 2001, un G.W. Bush arrogant, sûr de sa puissance et enivré de ses propres mots proclamait :
14 ans de traque et de combats plus tard, après des milliards de dollars d’efforts de guerre, la destruction de nombreux moudjahidines et même la mort de Ben Laden, le terrorisme islamiste n’est ni éradiqué, ni en voie de l’être. Le bilan des expéditions surarmées occidentales en Afghanistan, en Irak, en Lybie est globalement négatif.
Devrons-nous nous transformer en tueurs aussi féroces que ces assassins pour espérer gagner? Mais ayant perdu à notre tour notre humanité en faisant cela, notre victoire devient la leur !
Les stratèges de Daech nous tendent ce piège, et comptent qu’en y tombant notre Corps Social se fracture, selon des lignes de clivage religieuses dans lesquelles ils s’engouffreront pour abattre durablement notre système de valeurs, gagner des partisans et imposer leur vision totalitaire.
Bien plus qu’une lutte armée ou économique, ce qui est en jeu, c’est une guerre entre modèles de société, portés par des Groupes Sociaux, cette forme supérieure d’évolution du vivant; et les règles, les atouts, les stratégies nous sont étrangers. Étrangers au point de pouvoir atteindre ce niveau d’inhumanité qui nous stupéfie.
Cette guerre, il faut absolument en comprendre l’essence, lire dans les événements de cette sanglante soirée quelles ont été les forces à l’œuvre, non pour justifier une forme d’inaction, mais au contraire mieux nous en défendre ou les utiliser au profit de notre espèce humaine.
Et pour bien comprendre ce qui est en jeu, nous allons développer deux visions, deux lectures de ce conflit, et exposer dans leurs grandes lignes les deux stratégies de riposte à Daech qui s’en déduisent:
- l’une considérera que nous vivons une dynamique habituelle de conflits humains, dans la droite ligne des luttes contre les groupes terroristes depuis 2001 dans le monde, et qui sera peu ou prou appliquée par nos gouvernants dans les mois qui viennent
- l’autre considérera qu’il s’agit d’un combat entre Groupes Sociaux, autre ordre du vivant que le nôtre, dont nous sommes les spectateurs effrayés et victimes pour le moment, qui doivent s’en protéger d’abord, en prendre durablement le contrôle ensuite
Première vision : chercher à exterminer Daech
Analyse sous-jacente
Daech est une organisation terroriste fanatisée qu’il faut priver de toutes ses capacités de nuire, et de tuer : hommes, armes, argent, réseaux de soutien… L’éliminer, la détruire est de toute évidence le moyen qui permettra de revenir à l’état de paix civile en France.
Axes d’action stratégiques
En France :
L’idée première sera de rétablir la sérénité dans la population, afin d’éviter tout risque de violence inter-communautés, en :
- augmentant la présence policière et militaire dans l’espace public, même si personne ne sait dire si et de combien on abaisse réellement le niveau de risque en faisant cela, et si cela est suffisant : arriver en voiture devant une terrasse de café, tirer en rafales et repartir doit prendre une à deux minutes. En un temps si court, les patrouilles actuellement dans Paris pourraient-elles empêcher cela ?
- agissant pour stopper les attentats éventuellement en préparation : recherche et élimination d’armes, de sympathisants, de groupes d’action. Mais dans ce domaine, quelle est l‘ampleur de la menace, s’il y en a une? Combien d’équipes? Combien de projets d’attaque, sur quel type de cible? Et surtout, quand auront-ils lieu ?
Il y aura aussi certainement à « désendoctriner » des terroristes en puissance : celles et ceux qui reviennent de Syrie, si on les intercepte, certainement. Mais qui au-delà : leurs proches ? Les fidèles des mosquées radicales ? Les visiteurs de sites islamiques ? L’ensemble des banlieues en France ? Et quel discours leur tenir, et par qui ? Pendant combien de temps, pour espérer obtenir un résultat durable ?
En Europe :
L’objectif principal sera à ce niveau de renforcer les contrôles aux frontières extérieures, pour si possible stopper l’entrée de nouveaux terroristes dans l’espace Schengen ; mais il est déjà bien tard, les plus déterminés à agir sont probablement déjà en Europe, passés avec les flux récents de réfugiés provoqués par la terreur de Daech en Syrie, qu’on essaiera, mais probablement en vain, de canaliser.
On tentera aussi de réduire ou empêcher la circulation et le commerce des armes de guerre, mais là aussi il est probable que les armes sont déjà arrivées, et mises en sécurité.
Au Moyen Orient :
Les opérations seront d’abord militaires, menées pour détruire des combattants de Daech par attaques aériennes, lors d’appui à des opérations des troupes au sol kurdes, syriennes et irakiennes.
Un deuxième axe visera de raser les centres d’entraînement de terroristes, pour couper à la source les moyens d’intervention.
Un troisième de détruire les moyens de production et de transport de pétrole, vers les marchés noirs de la Turquie ou du Liban.
Cette approche aura des succès, mais pose deux questions :
- Comment éviter les « dégâts collatéraux » sur les quelques 10 millions de sunnites du territoire actuel de Daech, générateurs de nouvelles vocations de terroristes ?
- A qui rendre les territoires reconquis ? A Bachar el Hassad, le tyran de son peuple ? Au gouvernement irakien actuel, rejeté par les populations sunnites qui ont accueilli Daech en sauveur? Aux Kurdes, dont le pays n’existe pas ? Aux Syriens qui ont fui en Europe ?
Dans le monde :
Obtenir un mandat de l’ONU pour intervenir contre Daech, au moins pour disposer d’une légitimité pour intervenir sur le territoire de deux pays souverains, l’Irak et la Syrie
Mobiliser le monde bancaire et financier pour tarir les ressources financières de Daech (gel des avoirs, blocage de transactions,…)
Ces actions sont déjà engagées, une résolution ayant déjà été votée, et un engagement pris par la Fédération Bancaire Européenne : peut-on y croire ?
La résolution adoptée à l’ONU est ambiguë, ne parle ni d’opérations au sol, ni de solution politique même provisoire ; sa mise en application peut poser problème aux futurs coalisés, qui pour certains ont jusqu’à présent joué des jeux doubles, voire triples.
Pour le monde bancaire, il suffira d’une faille dans le dispositif pour faire disparaître en un clic des flux suspects dans des zones de non droit financier….
Dans la blogosphère :
Des djihadistes de plus de 60 nationalités ont été recrutés par Internet, sur des sites élaborés et par des agents recruteurs efficaces.
Il est possible de contrecarrer cette action, en piratant ou fermant les sites internet, peut-être en frappant au sol les centres de production de ces sites.
Mais cela ne sera qu’une gêne, les sites se recréant ailleurs presque aussitôt.
Et comment lutter contre l’exaltation et l’aventure promises, à la recherche de causes où s’investir ?
Effet probable : des victoires sans lendemain
Cette stratégie, malgré ses risques béants, remportera des victoires, notamment sur les plans militaire, territorial, économique.
Mais il est aussi probable que ces victoires seront éphémères, la coalition se défaisant très vite après avoir « fait le job » sur le plan militaire. Or, Daech aura été moins détruite que contrainte à la clandestinité, sera encore riche, inflexible dans sa vision extrémiste, et plus résolue que jamais à la réaliser, grâce à un vivier de nouveaux combattants à sa disposition.
Côté coalisés, le poids des dégâts collatéraux pèsera sur leurs épaules, quelques confusions d’intérêt auront terni leur image, et ils seront plus faibles et moins motivés pour la prochaine crise….. car il y en aura, puisque rien n’aura été réglé sur le fond.
Deuxième vision : Maîtriser les luttes des Groupes Sociaux au Moyen-Orient
Analyse sous-jacente
Le Moyen Orient est le théâtre depuis 15 siècles de conflits, parmi les plus violents de la planète, entre Groupes Sociaux, ces espèces invisibles du vivant.
Les Groupes Sociaux actuellement aux prises au Moyen-Orient appartiennent à plusieurs familles :
- Les Groupes Sociaux « Eglise » : juive, chiite, alaouite, salafiste, sunnite…. aux convictions souvent exaltées et intolérantes
- Les Groupes Sociaux « Nation » : Iran, Irak, Israël, Turquie, Arabie Saoudite, France,….
- Les Groupes Sociaux « Entreprise » : entreprises pétrolières, d’armement,…
- Les Groupes Sociaux « Finance » : banques internationales, fonds d’investissement,…
Chacun de ces Groupes a son propre « code génétique », son logiciel de comportement pour dominer les autres et assurer son existence et sa pérennité.
Particularité dans cette région du monde, certains groupes Sociaux sont des « Nation-Eglise » régissant à la fois le social et le spirituel : Syrie, Iran, Arabie Saoudite,… ce qui crée un facteur de conflictualité supplémentaire, les Groupes Sociaux « Nation Eglise » disposant des moyens séculiers de s’imposer par la force, et de créer des régimes totalitaires.
Autre composant de ce mélange déjà explosif, la richesse économique du sous-sol a attiré les Groupes Sociaux « Entreprise » soit pour extraire le pétrole, soit pour vendre des armes payées en pétrodollars, décuplant ainsi la puissance des conflits de la zone.
De surcroît, certains Groupes Sociaux « Nation » (France, Etats-Unis, Angleterre principalement) interviennent par la force au nom de leurs valeurs (démocratie, droits de l’Homme,…) tout en essayant de composer avec les intérêts de leurs Groupes Sociaux « Entreprise », jusqu’à présent avec une efficacité douteuse. Douteuse parce que la stratégie est à chaque fois à courte vue, basée sur des motivations contradictoires, sans vision d’ensemble ni horizon d’action adapté.
Dans cette mêlée confuse et souvent sanglante, et parce que les Groupes Sociaux « Eglise Nation » se montrent incapables de gérer correctement leurs populations, certains Groupes Sociaux nouveaux essaient d’émerger : le Groupe Social « Nation kurde », ou le Groupe Social « Nation Eglise Sunnite », autrement dit Daech.
Engagé dans une lutte à mort pour exister, ce Groupe Social Daech naissant use de tous les moyens y compris « inhumains » (violences, tortures, exil, racket….) pour conquérir et exploiter un territoire, ce qui a fait réagir, au nom de leurs valeurs, les Groupes Sociaux « Nation » occidentales ; notamment, le Groupe Social « Nation France », déjà en pointe dans les conflits subsahariens ou maghrébins contre la mouvance Al Quaida, est devenu de ce fait l’ennemi par excellence du Groupe Social Daech.
Daech attaque donc en retour le GS « Nation France » sur ses points faibles et ses incohérences :
- Subir des flux migratoires faute de vision cohérente, ne pas oser intégrer les émigrés présents, en droits et en devoirs, installant ainsi une « zone grise » de sous-citoyenneté, terreau et cache potentielle de terroristes,
- Douter de ses valeurs et de son histoire au point de les dénigrer lui-même,
- Exalter le matérialisme au détriment du spirituel, de la morale et de l’idéal,
- Adopter de grands principes sans se donner les moyens de leur mise en application,
- Appartenir à un Groupe Social « Europe » à la finalité confuse, et aux actions hésitantes, ou inconséquentes, notamment sur le domaine régalien des frontières,
- Favoriser la défense des acquis plutôt que le développement de la richesse collective,
- Laisser une partie de sa jeunesse désœuvrée, sans estime de soi ni espérance
La ligne de conduite de ce Groupe Social Daech restera basée sur cette violence sans limite, parce que tous les moyens sont bons pour assurer son existence.
Alors dans cette bataille furieuse de Groupes Sociaux, quelle ligne de conduite adopter ?
Celle du repositionnement des rôles de chacun de ces Groupes Sociaux, de la cohérence et de la consistance de leur action. Et donner le temps à cette cohérence d’agir.
L’objectif, c’est de contraindre le Groupe Social Daech à être pacifique, non par la force des armes mais par celle de la cohérence du système créé autour de lui. Lui accorder alors le droit à l’existence, et construire la co-existence des Groupes Sociaux présents
Axes d’action stratégiques
En France :
Commencer par sanctionner durement les crimes commis, parce que la protection de ses populations est le premier engagement de l’Etat ; s’il n’est pas tenu, la notion de force publique devient caduque, ce qui ouvre grand la porte à toutes les violences privées.
Ces sanctions doivent être ciblées sur les auteurs, les commanditaires, les appuis logistiques, les recruteurs et préparateurs des commandos. Pas sur les 30 000 soldats de Daech qui combattent sur le terrain d’autres Groupes Sociaux que le Groupe Social « Nation France », ni a fortiori les 10 millions de Sunnites qui les hébergent et les soutiennent.
Prendre des mesures de protection et de prévention, celles qui ont une réelle efficacité, mais sans cacher à la population que cela ne réduit pas le risque d’attentat à zéro
Renforcer notre Groupe Social « Nation France » :
Poser des règles réalistes et applicables concernant les flux migratoires, conjuguant la satisfaction des besoins économiques et de nos valeurs
Fortifier notre identité et notre partage de valeurs, par la mise en œuvre exigeante de celles-ci, en s’occupant particulièrement des populations nouvellement arrivées sur notre sol, mais aussi en leur ouvrant largement l’économie et l’accès aux savoirs
Clarifier la position de l’islam, religion relativement nouvelle en France, sur la prééminence intangible de la loi citoyenne sur tout précepte religieux, pour définir les règles de vie sociale ; et pour cela, faire exprimer par les autorités religieuses musulmanes la conception d’un islam de France, la valider et passer un « concordat républicain» avec lui, (comme avec toutes les autres religions), exclure toute autre forme d’islam.
Associer les populations en leur faisant partager l’état de la situation, le long chemin à parcourir, les dangers, les actions citoyennes qui auront à être approuvées par référendum.
En Europe :
Construire le projet d’équilibre des Groupes Sociaux au Moyen Orient : le Groupe Social « Europe » est un des tous premiers groupes humains de la planète, par ses richesses, ses capacités créatrices, se valeurs et ses savoirs : sa mission principale, à la hauteur de ce poids-là doit être de proposer et promouvoir un projet planétaire de développement et de pérennité de notre espèce humaine, et le Moyen Orient en est clairement une partie.
Définir et appliquer une politique d’appui et d’incitation à sa mise en place, soit directement auprès des Groupes Sociaux régionaux, soit indirectement auprès des autres Groupes Sociaux du monde, en fonction de leur attitude de soutien ou d’entrave à la mise en place du projet d’équilibre européen pour le Moyen Orient.
Faciliter les politiques de protection des populations mises en place par les Groupes Sociaux « Nation » de l’Europe, à la demande de ceux-ci.
Au Moyen Orient :
Reconnaître le droit à l’existence de Daech en tant que Groupe Social « Eglise Nation » au Moyen Orient : le fait religieux sunnite existe, un Groupe Social qui lui correspond a droit à l’existence comme les autres, du moment qu’il sert les besoins universels de l’espèce humaine, (c’est-à-dire subsistance, liberté de conscience et d’expression, paix, développement,….), pour la population qui l’accepte comme référence, comme pour le reste du monde, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui (prises d’otages, trafic d’êtres humains, prédation économique, attentats, violences contre certaines populations non sunnites,….)
Laisser aux populations le soin de s’autodéterminer, même par la violence s’il le faut, pour trouver le mode de co-existence entre Groupes Sociaux, en faire disparaître et émerger certains, si possible selon le schéma proposé par le Groupe Social « Europe », dont le contenu et les valeurs sous-jacentes seront sans cesse rappelées, mais en s’interdisant toute intervention directe pour l’imposer
Appliquer un embargo économique et militaire total pendant les conflits, afin de limiter les destructions et pertes de vies humaines, et en conséquence les haines et désirs de vengeance, et encourager ainsi la négociation et l’entente. Ces embargos feraient l’objet d’une charte de comportement applicable à tous les Groupes Sociaux intervenant sur cette Région.
Dans le monde :
Affirmer et appliquer notre politique d’influence sur cette zone, en s’interdisant toute ingérance directe, pour lever les ambiguïtés ou incohérences des interventions précédentes
Faire adopter à l’ONU le projet européen pour le Moyen Orient, pour lui donner l’appui institutionnel nécessaire
Développer des mesures de rétorsion contre les pays ne respectant pas la charte de comportement, pour établir sa crédibilité et maximiser ses chances de conduire à la paix.
Dans la blogosphère :
Développer une image forte et attractive des Groupes Sociaux « Nation France » et « Europe », par la présentation de leurs valeurs fondamentales, de leurs actions pour leurs populations, de leur politique d’établissement d’une co-existence respectueuse au Moyen Orient,….
Faire connaître la réalité du régime totalitaire de Daech, et ses effets destructeurs sur les populations, et surtout sur leur avenir
Inciter les populations asservies à se soulever et obtenir d’autres règles de vie publique et collective
Effet probable : l’établissement progressif d’une cohérence, normalisant les rapports et réduisant les violences
Cette stratégie prendra du temps, et ne stoppera la série d’attentats qu’à terme ; ce sera long, parce qu’il faut, pour éradiquer cette violence, corriger nos dérives sur ce que nous sommes, voulons être, régler l’incohérence de nos interventions, et leurs effets depuis des dizaines d’années
Mais elle videra progressivement de son sens l’agressivité meurtrière de Daech envers les GS France et Europe, qui concentrera son action sur le théâtre local, vis-à-vis de sa population qui manifestera ses exigences de plus en plus fort, et des autres Groupes Sociaux locaux concurrents.
Elle permettra aussi le renforcement des Groupes Sociaux France et Europe, par la démonstration sans arrogance de leur rôle bénéfique et de leur consistance, augmentant leur influence dans le monde.
Elle placera les populations du Moyen Orient face à leurs choix et leurs responsabilités, pour établir leur forme de règles sociétales, leur relation au reste du monde, les conduisant petit à petit à la pacification et à l’entente, et une adoption des valeurs universelles de l’espèce humaine.
Points de conclusion
Le tableau ci-dessous résume les deux lectures et les deux stratégies :
Crise : danger et opportunité
La Chine nous l’enseigne, une crise est à la fois danger et opportunité.
Selon la vision adoptée sur cette crise des attentats de Paris, on est conduit à des options stratégiques clivantes :
- la première vision nous entraîne vers des dangers accrus, parce qu’on aura agi sur la partie visible de la situation, en payant tribut à l’émotion mais en ignorant la dimension immatérielle, profonde et ancienne de la situation,
- La seconde nous porte vers une opportunité de progrès et de développement humain, peut-être avec plus de dommages à court terme, mais pérenne.
A nous de bien choisir, et cela commence par les bons outils de lecture : la notion de Groupe Social, exposée sur ce blog et dans l’essai « Le Quatrième Royaume », se veut utile à cela.