Le Groupe Volkswagen nous a offert ces dernières semaines un spectacle stupéfiant.
Voilà des décennies que ce Groupe, et toute l’industrie allemande avec lui, fonde sa raison d’être sur la responsabilité, la fiabilité, la qualité de ses produits et de ses promesses, notamment vis-à-vis de l’environnement.
Simultanément, ce même Groupe commande, achète et installe sur ses voitures diesel un logiciel capable de tromper les tests de mesure de pollution du moteur, et revenir ensuite à un fonctionnement plus polluant, mais conforme aux promesses de puissance et de consommation.
Et pendant que la tromperie se révèle dans toute son ampleur mondiale (11 millions de voitures concernées, quatre gammes, tous les continents, des milliards d’€ de pertes à provisionner….) la pub sur la marque, fondée sur la sobre baseline « VW, Das Auto », autrement dit VW est LA voiture de référence, continue son martelage. Comme si de rien n’était.
Mais que doivent penser les salariés de VW en voyant cela ? Particulièrement celles et ceux qui connaissaient la tromperie ? Comment gèrent-ils cette contradiction absolue entre mots et réalité, sur le plan de l’estime de soi, et de la confiance en leur entreprise qui leur serine ces valeurs et fait toute autre chose ?
Poussée à ce point, la schizophrénie de ce Groupe Social illustre de manière éclatante que malgré les engagements de façade vis-à-vis des consommateurs, les règles des groupes Sociaux Nation ou Europe sur la santé humaine et la protection de l’environnement sont bafouées, dès que le profit économique est menacé.
Cet ADN-là, s’il est seul à l’œuvre au cœur des Groupes Sociaux Entreprise, va jusqu’à détruire des vies, comme cela s’est déjà produit et se produit encore.
Sans haine. Sans état d’âme. Sans hésitation.